03avr.

Tous mobilisés pour lutter contre les violences intrafamiliales

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Comme l’a rappelé le Ministre de l’intérieur, « le confinement indispensable pour éviter la propagation du Covid 19, constitue malheureusement un terreau favorable aux violences conjugales et intrafamiliales ». Les services de l’Etat et ceux du Département, comme de nombreuses associations sont donc actuellement particulièrement mobilisés.


Ainsi, même si les Tribunaux sont fermés, le traitement des affaires de violences  conjugales continue d’être assuré par les juridictions. Les audiences de comparutions immédiates  sont maintenues afin de mettre hors d’état de nuire les conjoints violents. Dans les tribunaux pour enfants des permanences sont également tenues pour prendre les mesures  nécessaires à la protection des enfants en danger. L’accueil de ces enfants est assuré par le Service de l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil départemental dont les agents sont particulièrement mobilisés. Tout comme le sont les services  de Police et Gendarmerie (17 ou 112), les pompiers (18 ou 112) ou le SAMU (15)  prêts à  répondre aux appels d’urgence et à intervenir en cas de danger grave et immédiat.
 

L’accueil des victimes dans les pharmacies
Durant la période de confinement, les victimes sous couvert de l'attestation de déplacement temporaire, peuvent se rendre dans la pharmacie la plus proche de chez eux où elles seront accueillies en toute discrétion et où l’alerte sera immédiatement donnée auprès des forces de l’ordre. « Ce signalement doit permettre une prise en charge rapide, un dépôt de plainte, le début de l’enquête judiciaire et la recherche de solutions de mise à l’abri des victimes malgré le confinement. Et ce, sur l'ensemble du territoire du département qui compte à ce jour 136 officines où une signalétique spécifique sera apposée » précise-t-on du côté de la Préfecture
 

Le SMS au secours des victimes
Autre possibilité mise en œuvre le 31 mars dernier : l’alerte lancée par SMS  au 114 qui permet là encore aux  forces de sécurité  d’intervenir rapidement.
D’autres  moyens d’alerte
- Les victimes de violences familiales peuvent appeler le 3919, un numéro  d’écoute ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h
- Pour signaler un enfant en danger,  il faut appeler le 119, joignable 24h / 24, 7 jours/7. Si vous êtes témoin (même simplement auditif) de violences à l’encontre d’un enfant, même  au moindre doute, n’hésitez pas à contacter ce numéro.
-  Enfin  durant  toute la période de confinement  la plateforme de signalement des violences sexuelles et sexistes du Ministère de l’Intérieur est opérationnelle, disponible 24h sur 24 arretonslesviolences.gouv.fr 

Le Conseil départemental en 1ère ligne
Dans le cadre de sa mission de prévention et de protection de l’enfance et des familles, des personnes vulnérables, le Conseil départemental participe activement à la protection et l’accompagnement des victimes. Les travailleurs médico-sociaux du Département et particulièrement les intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie assurent accueil, conseil, évaluation de la situation et orientation. Des actions de prévention, d’information et de conseil conjugal et familial sont par ailleurs menées par les centres de planification. La cellule de recueil des informations préoccupantes, pour sa part, centralise et traite les informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou pouvant l'être. « Dans la continuité de l’action décidée lors du “grenelle des violences conjugales”, nous avons souhaité mettre l’accent sur la formation des travailleurs médico-sociaux et le lien nécessaire entre protection de l’enfance et prévention des violences conjugales », explique Ghislaine Jeandel-Jeanpierre, vice-présidente déléguée à l’enfance et à la famille. Il s’agit, d’une part, d’améliorer le repérage des situations, et d’autre part, de mieux accompagner les victimes. Un travail de réflexion actuellement en cours devrait également permettre de mieux coordonner les différentes interventions et ainsi améliorer encore la prise en charge et la mise à l’abri des victimes.
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