20août

Voyage au centre des archives : les métiers d’antan

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Tout au long du mois d’août, plongez au cœur de l’histoire des Vosges avec la série « Voyage au centre des archives » en collaboration avec les archives départementales des Vosges. Cette semaine, découvrez trois métiers qui aujourd’hui, ont disparu…

Avec les évolutions technologiques, des métiers se créent tandis que d’autres disparaissent. Et il y a une cinquantaine d’années, les professions n’étaient pas faciles, souvent ingrates et dangereuses.

Le schlitteur était un symbole vosgien. A l’époque où les véhicules motorisés n’existaient pas, il fallait descendre le bois de chauffage coupé en montagne ou les troncs d’arbres soit même. Ces hommes conduisaient la schlitte, un traineau qui ressemblait à une grosse luge avec une armature souple, souvent en bois et légère. Ils se positionnaient devant et retenaient la descente de l’engin avec leurs pieds. Grâce à ça, ils pouvaient descendre de la montagne, sur plusieurs kilomètres, avec un chargement de bois allant jusqu’à trois tonnes. Et pour se faire, ils empruntaient des chemins de schlittage : sortes de rail de bois, plantés dans la terre par des piquets, comme un chemin de fer forestier. Mais ce métier était très dangereux. En effet, un seul faux pas ou un chargement mal équilibré pouvait tuer le schlitteur. Soit la schlitte l’écrasait car il ne pouvait plus tenir sous son poids, soit le chargement lui tombait dessus. Après avoir descendu de la montagne, il fallait la remonter, avec la schlitte à vide pensant une trentaine de kilos. Aujourd’hui, ce métier n’existe plus mais est célébré au cours de foires de villages.

Le chauffeur de locomotive à vapeur

Quand tous les moyens de déplacement actuels n’existaient pas encore, il fallait prendre le train. Des années 1850 aux années 1990, cette puissante machine tournait encore dans les Vosges pour relier les différentes vallées. Mais certaines lignes, peu fréquentées, ont été fermées bien avant. Avec le développement des chemins de fer, des emplois se créent, dont le métier de chauffeur de locomotive à vapeur. Toujours en duo avec le mécanicien qui conduisait la locomotive, le chauffeur, lui, alimentait en combustible le foyer et en eau la chaudière. Son travail était d’accélérer le phénomène de transformation d’eau en vapeur. La technique pour y arriver est très complexe et s’apprend sur plusieurs années. Le chauffeur devait être très vigilent, car une seule faute de sa part, comme la mauvaise anticipation de la consommation de vapeur, et la locomotive pouvait tomber en panne. Il doit régulièrement surveiller la pression qu’il produit en fonction du terrain sur lequel le train circule. S’il y a une montée il faut plus de pression, et moins si c’est une descente.

La lavandière

Il y a une centaine d’années, les lave-linges n’existaient pas. Alors, il fallait faire sa lessive à la main. Et certaines femmes en ont fait leur métier. Les lavandières (ou laveuses) travaillaient pour des personnes aisées, des fermiers ou des notables. Au début, elles décrassent le linge dans de l’eau froide à la rivière et enlevaient les tâches les plus tenaces avec une brosse. Ensuite, il était lavé à l’eau chaude dans un cuvier avec une technique longue et rigoureuse. Elles utilisaient même du charbon pour blanchir le linge. Le lendemain, une fois que le linge avait trempé toute la nuit dans la lessive et l’eau chaude, la lavandière, le frottait et le rinçait. Elle emmenait le linge jusqu’à la rivière ou elle le battait avec un battoir sur une planche à lavée striée. Ensuite, elle le frottait à nouveau avec une brosse, puis, il était trempé et agité dans l’eau afin de le rincer. Pour le faire sécher, il était essoré, puis étendu dans un pré, au soleil, ce qui le faisait blanchir. Quand la météo était peu clémente, le linge était étendu sur des fils chez la lavandière. Ce travail était très difficile, surtout en hiver : il fallait casser la glace du lavoir où l’eau avait gelé, battre le linge dans le froid, l’eau glacée et l’humidité. Souvent, les lavandières avaient le bout des doigts gelés.

Merci aux Archives Départementales des Vosges pour la mise à disposition de documents sur les métiers d'antan dans les Vosges.

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