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Sur les routes vosgiennes, chaque ligne compte : immersion dans l’art du marquage

Dans les Vosges, la sécurité routière ne prend jamais de pause. Toute l’année, les agents du Département sont mobilisés pour garantir des conditions de circulation sûres sur les routes départementales. Déneigement en hiver, ramassage des déchets et fauchage au printemps, signalisation en été… leur engagement est constant et essentiel.

Mais derrière ces interventions visibles se cache aussi un savoir-faire technique souvent méconnu. Connaissez vous le marquage horizontal ? Cette opération consiste à repeindre les lignes au sol sur près de 600 km de routes chaque année. Un travail de précision.

« En tant qu’usager, on voit les lignes… mais on ne mesure pas toujours le savoir-faire qu’il y a derrière », rappellent Jérôme Bodez et Joël François, agents du Département des Vosges. Et ce savoir-faire ne s’improvise pas : il faut trois années de formation pour maîtriser le scooter de marquage, estimé à 200 000 €. Dans les Vosges, seuls huit agents sont habilités à effectuer ces opérations sensibles, entre Golbey et Saint-Dié-des-Vosges.

Une saison de marquage bien rodée

La campagne de marquage s’étend généralement de mai à novembre. Cette année, le beau temps a permis un démarrage dès avril. Les agents du Centre d’Exploitation Départemental assurent la « repasse » – remise en peinture des lignes existantes – sur 600 km de routes départementales chaque année.

Le MRE, une nouvelle norme européenne

Hervé Gérard, chef d’équipe, veille à la mise en œuvre des nouvelles normes, notamment le marquage sur routes étroites (MRE). Le MRE répond à une directive européenne : d’ici dix ans, tous les départements devront l’adopter. Dans les Vosges, 800 km devront être couverts selon cette méthode plus précise et plus visible. Chaque année, 50 à 100 km de marquage MRE neuf sont réalisés, en plus des 600 km de repasse.

Ce marquage exige une attention particulière : 800 g de peinture par m², contre 400 en marquage classique.

Des agents au cœur de la route

Travailler sur la chaussée, avec la circulation maintenue, reste une activité à risques. « Les gens ne s’en rendent pas toujours compte, mais nous sommes exposés. L’important, c’est que chaque geste compte », rappelle Joël François. En été, lorsque l’humidité empêche le marquage, les agents du CED d’Épinal se consacrent à la remise en état des glissières de sécurité endommagées lors d’accidents. Une mission complémentaire, tout aussi essentielle pour la sécurité des usagers.

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