Entre la Lorraine et le Tarn, un frère et sa sœur voient leur destin intimement lié au trésor de famille : le rouet de Jeanne d’Arc. De 1900 à 1945, l’objet johannique sera comme un symbole de résistance face à l’occupant allemand.
Un superbe hommage rendu aux artisans du bois et du verre.
Fruit du talent des ébénistes locaux, le rouet des Mangeon serait celui de Jeanne d’Arc. Cette famille de Lorraine en a fait son symbole de résistance à l’occupation prussienne de l’Alsace-Moselle après la défaite de 1870, et le vénère telle une relique à chaque Saint-Jean.
1894. Artisan réputé, le père Mangeon meurt, foudroyé par le choléra. Malgré le soutien de sa fille, Hermance, la mère subit son veuvage. Instable, Germain, le fils, part travailler le cristal à Baccarat.
Un matin de 1903, Hermance s’effondre : le rouet a disparu ! Par chance, elle l’avait dessiné. Elle décide de le reproduire à l’identique en mémoire de son père et fait appel à Léonce. Ce jeune sculpteur sur bois la désire depuis longtemps. Il accepte, à condition qu’elle l’épouse.
Mais qu’est devenu le vrai « rouet de Jeanne » ?
« Le Rouet de Jeanne », par Gilles Laporte. Editions Les Presses de la Cité, 23€