Dans les hauteurs du massif vosgien, à plus de 1 300 mètres d’altitude, les chamois sont devenus des figures familières pour les randonneurs matinaux. Pourtant, leur présence dans les Vosges est bien plus récente qu’on pourrait le croire.
Une arrivée post-Seconde Guerre mondiale
Le chamois n’est pas un habitant originel des Vosges. Il y a fait son apparition dans les années 1950, à la faveur de la réconciliation franco-allemande. Cette introduction, orchestrée dans un contexte de coopération transfrontalière, visait à réimplanter une espèce emblématique de la faune alpine dans un massif qui lui était jusque-là étranger.
Le Hohneck, bastion du chamois vosgien
Aujourd’hui, c’est dans le secteur du Hohneck, point culminant du département, que l’on observe la plus forte concentration de chamois. Entre 800 et 1 000 individus peupleraient actuellement le massif, selon les estimations des naturalistes. Ces animaux, parfaitement adaptés aux terrains escarpés et aux conditions climatiques rigoureuses, trouvent dans les pentes rocheuses et les pâturages d’altitude un habitat idéal.
Une observation accessible
Le chamois est l’un des rares grands mammifères sauvages que l’on peut observer relativement facilement dans les Vosges. Les meilleures heures pour les apercevoir sont tôt le matin ou en fin de journée, lorsque la tranquillité des lieux leur permet de s’aventurer à découvert. Les sentiers autour du Hohneck, notamment ceux menant au sommet ou longeant les crêtes, offrent des points de vue privilégiés pour les amateurs de faune sauvage.
Photo : © Michel Laurent