Cette semaine, le rendez-vous du MUDAAC* vous propose de découvrir une nature morte du peintre Cornelis de Heem datant de la deuxième moitié du 17ème siècle.
L’œuvre de Cornelis de Heem (Leyde, 1631 ; Anvers, 1695) est fréquemment confondue avec celle de son père et maître, le peintre Jan Davidsz. de Heem, qui l’a beaucoup inspiré.
Cornelis de Heem offre ici un « morceau de vie », se concentrant sur la beauté des choses et le défi technique de leur rendu. La minutie du détail, la richesse des tonalités et la subtilité du jeu de lumière — en particulier sur les fruits ou le bord délicat de la porcelaine — témoignent du talent de coloriste de l’artiste. Le jeu d’ombre et de lumière est caractéristique des peintures de natures mortes flamandes et hollandaises.
Souvent considérée comme un genre mineur dans l’histoire de l’art, la nature morte — aussi appelée « Still life » ou « Stilleben » (« vie silencieuse », « vie tranquille ») — constitue pourtant l’un des domaines de prédilection des peintres des Écoles du Nord (Flandres et Hollande), au XVIIe siècle.
Ces compositions d’objets inanimés — fruits, vaisselle ou gibier — permettent aux artistes de montrer toute l’étendue de leur talent. Au-delà de leur réalisme, elles invitent aussi à une lecture symbolique, où chaque petit détail peut révéler une signification cachée.
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Cornelis de Heem, « Nature morte », 2e moitié du XVIIe siècle, Huile sur toile © MUDAAC Épinal, cliché Bernard Prud’homme
*le Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain (MUDAAC) est actuellement fermé au public pour cause de travaux