Aujourd’hui, découvrons un pastel d’Auguste Rolland, intitulé « Une Mare ».
Pratiques, légers, et peu coûteux, les pastels séduisent les artistes dès le début du XIXe siècle. À partir de la fin des années 1830, la pratique connaît un véritable engouement chez les paysagistes comme chez les amateurs.
Les paysages d’Auguste Rolland (Metz, 1797 – Remilly, 1859), peintre paysagiste de l’École de Metz, illustrent la veine naturaliste alors en vogue et le remplacement progressif de l’aquarelle au profit du pastel dans la représentation de la nature.
Après avoir passé son enfance dans la campagne messine, à Remilly, Auguste Rolland se destine à une carrière d’avocat, avant de changer d’orientation pour des études d’architecture à Paris. À la mort de son père, en 1830, Auguste Rolland s’établit définitivement à Remilly, où il s’implique activement dans la vie locale en tant que maire, architecte et bienfaiteur. Décrit par Albert Eiselé comme le « Barbizon mosellan », le village de son enfance offre un cadre idéal au développement de son talent de peintre paysagiste.
Rolland découvre le pastel à travers les œuvres de Laurent-Charles Maréchal (Metz, 1801 – Bar-le-Duc, 1887), figure majeure de l’École de Metz. Commence alors pour cet artiste autodidacte, une période de participation à différentes expositions et salons, notamment au Louvre. Son travail se concentre essentiellement sur la représentation de la nature, entre paysages, scènes animalières et épisodes de chasse.
Le titre « Une Mare », inscrit à l’inventaire du Musée départemental, en 1921, est peut-être trop vague : il pourrait en réalité s’agir de l’étang de Bouligny, appartenant à sa famille. Rolland nous livre ici une nature sauvage, où la végétation dense gagne les abords de l’eau.
+ d’infos sur les collections :
Auguste Rolland, « Une Mare », XIXe siècle Pastel sur papier vélin gris H. 46,5 x L. 62,5 Legs Olry, 1921 © MUDAAC Épinal, cliché CD88 – Joëlle Laurençon
