Chaque semaine, la rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC » vous propose de découvrir une des œuvres du musée départemental d’art ancien et contemporain* (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, intéressons-nous à un petit oiseau naturalisé appelé chevalier aboyeur en raison de son cri qui s’apparente au jappement d’un chiot.
Dès 1833, le Musée départemental des Vosges comporte une section d’histoire naturelle, bientôt complétée par un jardin botanique. C’est le docteur Jean-Baptiste Mougeot (1778-1857), médecin originaire de Bruyères, qui en a la charge ; il organise les collections en plusieurs ensembles : minéralogie, géologie, flore, zoologie.
Au fil du temps, des dons et des achats complètent les collections. En 1901, le musée acquiert la collection Schérer, constituée de 2 500 oiseaux naturalisés, provenant pour la plupart d’Alsace et de Lorraine. Le donateur, Frédéric Guillaume Schérer, était chef de section aux chemins de fer de l’Est ; il est mort en 1901 à Charmes. Tous les spécimens ont été naturalisés par lui.
Le chevalier aboyeur doit son nom à son cri, qui ressemble au jappement d’un chiot. Il niche dans les régions froides d’Asie et d’Europe, et migre en hiver jusqu’en Afrique ou en Océanie. Il est présent en France lors de ses passages ; on l’observe surtout dans les zones humides et les littoraux. Il se nourrit de petits animaux aquatiques tels que les crustacés qu’il trouve dans la vase grâce à son long bec fin. Il consomme aussi des insectes et des vers. L’étiquette présente sur le socle indique qu’il s’agit d’un mâle, et qu’il a été trouvé à Charmes en 1890. Le chevalier aboyeur est une espèce aujourd’hui protégée.
Chevalier aboyeur (Tringa nebularia), Charmes, 1890
© Mudaac Épinal, cliché L’œil créatif
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*Le musée est actuellement fermé en raison d’importants travaux.
